Tulum

Tulum est une petite ville qui travaille essentiellement pour le tourisme. Elle est entourée de Cénotes, de vestiges mayas sublimes, de plages paradisiaques, de parcs naturels...

Un petit air de vacances plane ici, le village est parsemé de petits restos et bars sympa, tous les déplacements s’effectuent en vélo, le long de jolies pistes cyclables qui zig-zaguent dans la forêt.

C'est notre dernière étape mexicaine, nous rechargeons les batteries avant Cuba.

 

Un hostel coloré

Mama's home est une super adresse pour se détendre quelques jours à Tulum. Pleine de couleurs, elle vibre au rythme tonique de José. Les chambres sont organisées autour d'un grand patio planté dans lequel est installée une longue table conviviale. Notre chambre est une ancienne salle de bain reconvertie: de la magnifique faïence au sol et sur les murs.

 

Le site Maya

Après le site maya de Palenque perdu dans la jungle, celui de Monte-Alban perché sur sa montagne à 2000m d’altitude, celui d’Uxmal caché dans la forêt, c’est ici sur une falaise surplombant les Caraïbes que les Mayas ont bâti cette cité.

 

Les plages et les cénotes

Pour les baignades, on a l’embarras du choix ici. Soit dans la mer bleue turquoise des Caraïbes, soit dans l’eau cristalline des fameux cénotes. Nous alternons les deux et sommes stupéfait par la faune et la flore qui occupent ces lieux. Sur la plage, à quelques mètres du rivage, nous avons la joie de croiser de grosses tortues occupées à manger les algues qui tapissent le sable. Nous ne perdons pas une miette du spectacle et les observons mâchouiller tranquillement dans leur prairie sous-marine avant de remonter à la surface de temps à autre pour reprendre un peu d’oxygène. Dans le cénote, une population de plus petites tortues et de poissons peuple les galeries souterraines et les deux bassins. Les rayons du soleil éclairent le fond du puits et dégagent un contraste de clair-obscur magnifique à observer en surface mais surtout sous l’eau.

 

  

Valladolid

Petite ville d’héritage coloniale, Valladolid est "tranquila". Le temps semble s’être arrêté. Comme dans certains villages d'Ardèche, les commerces sont à l'ancienne avec beaucoup de vente au détail. On pose nos sacs a dos dans un hostel vraiment cool. On y rencontrera Clement, un tourdumondiste en voyage depuis 11 mois et qui connait......Chooly! Une farce du destin, en tous cas on a bien accroché. On est allé tous les trois se baigner dans un cenote. Des mystérieuses rivières souterraines traversent le sol rocheux de la région. Parfois le sol s'est effondré et laisse apparaître des énormes cratères de 100m de profondeur remplis d'eau claire. Les arbres font descendre leurs racines, les oiseaux nichent dans les cavités rocheuses, les poissons chatouillent les pieds. Un écosystème pittoresque reposant.

La lumière arrive par faisceaux. Sur place on comprend bien pourquoi les mayas considéraient ces lieux

comme étant des moyens de communication avec les dieux de l'infra-monde.

On visite le petit site de ruines mayas d'Ek Balam, certains touristes descendent les pyramides sur les fesses, un spectacle qui nous fait beaucoup rire.

 

Architecture

Un petit coup de cœur pour le couvent San Bernadino construit en 1552, sous la direction du frère Juan de Mérida, architecte. Encore une fois, la colonisation catholique fut sanglante, cette histoire découverte plus en profondeur dans les multiples musées du pays nous fait froid dans le dos. Mais par contre, les bâtiments de cette époque ont des qualités architecturales remarquables. 

Nous sommes désormais convaincus que le célèbre architecte Luis Barragan s'est inspiré de lieux comme celui-ci. Presque naïve, l'architecture est minimaliste. Les arcs du patio sont uniques, les effets de lumière et de couleur sont magnifiques. 

Le couvent est construit sur un gigantesque cénote. Un beau petit bâtiment le célèbre et protège son accès. Le puit naturel est stratégique pour le maraîchage. 

 

Uxmal

C'est depuis la petite ville tranquille de Valladolid que nous prenons un bus vers le site archéologique magique d'Uxmal. Le site est très diffèrent de la cite maya de Palenque. On a quitté la moiteur de la jungle, ici la foret est plus basse, épaisse et à perte de vue. L'air est sec et la végétation attend la saison des pluies avec impatience. Les mayas ont construit dans ce contexte des gigantesques plateformes pour prendre de la hauteur sur cette nature envahissante. La topographie artificielle constitue un premier socle sur lequel on se déplace. Les bâtiments sont construits sur ces socles à des hauteurs différentes. La pyramide Del Adivino que l'on voit en premier en entrant sur le site a la particularité d'avoir des angles arrondis qui fait penser à l'architecture militaire Vauban. Son raide emmarchement mène à la porte du temple en forme de gueule de monstre. 

Les quatre bâtiments à cote de la pyramide sont organisés autour d'une grande cour rectangulaire, ouverte sur les angles. L'ensemble parait simple au premier regard, mais il est en réalité très complexe. Il a 5 niveaux différents, les perceptions/positions dans l'espace sont variés: terrasses, emmarchements sur toute la longueur des bâtiments, vues en plongée/contre-plongée... Les frises des bâtiments très bien conservées sont riches en sculptures et modénatures. On apprécie beaucoup la composition des portes à double encadrement. Le temple du gouverneur domine les autres bâtiments, on domine toute la foret. La vue la plus impressionnante est celle depuis le haut de la grande pyramide. On voit tout le site, des crêtes de pierre émergent de la foret. A part les iguanes nous sommes seuls. Un coup de cœur pour ces ruines. Pour en savoir plus, je vous recommande de lire les articles que nous avons scanné avant notre départ.

 

 

Palenque

L’arrivée

Le bus traverse des montagnes dessinant des douces courbes, des successions de collines verdoyantes avec de temps en temps des promontoires hauts et pointus. La chaleur à l’arrivée est la pire qu’on ait connu depuis le début du voyage : l’air est très humide.

 

Sites autour de Palenque

Aprés un bref coup d’œil de la ville sans grand intérêt, nous partons en direction des ruines mayas au cœur de la jungle. Le site est émouvant, entouré par des montagnes couvertes de végétation, les ruines imposantes et lumineuses créent un fort contraste avec l’obscurité de la jungle épaisse. Des grandes pyramides de pierre sont adossées aux collines, il y a rapport savant des pleins et des vides. Les proportions des grandes places amplifient la monumentalité des édifices. Métaphore du cheminement vers le ciel. La prise de hauteur et de distance vis-à-vis de la jungle donne un sentiment de sécurité et une sorte de sensation de domination du milieu pour mieux le surveiller. On peut y observer l’horizon et presque toucher le ciel.

Des chambres funéraires richement décorées, comportant des énormes tombeaux en pierre finement sculptés et des offrandes, ont été découverts récemment. Nous découvrons la fausse voute maya : n’ayant pas découvert la clef de voute, ils construisaient des voutes composées de deux pans de murs faiblement inclines qui sont liés en partie haute  par une pierre étroite posée à l'horizontale.

Le site est grand, les emmarchements très hauts et raides. La chaleur rend les ascensions, en zigzag pour ne pas tomber, difficiles. Autour des bâtiments de culte et des batimemts de pouvoir, il y a les ruines de toute la cite, tout n’est pas visible tellement c’est grand et envahi par la jungle. Un nuage de vapeur flotte au-dessus des cimes, on entend les rugissements rauques des singes hurleurs. Les petites plantes poussent sur les troncs des plus grandes. Les dimensions et la diversité de la flore n’ont rien à voir avec nos forets auboises. Une pensée à Etienne en voyant les orchidées sauvages pousser sur les troncs.

Le jour suivant, on découvre une impressionnante cascade de 30m de haut au milieu de la jungle. Quelques minutes de bus plus loin et la succession de bassins se déversant les uns dans les autres du site « Aguas azul » s’offrent a nous. La baignade dans les eaux turquoises nous remet d’aplomb. Le retour à Palenque fut ralenti par la rupture de la courroie de distribution du bus. On a bien rigolé avec les autres passagers et le chauffeur.

     

San Cristobal de las casas

L'arrivée

Une nuit de voyage en bus et nous voila à San Cristobal de las casas au petit matin 2200m plus haut en altitude. Nous retrouvons l'air et la fraîcheur de la montagne. 

Il est 7h, la ville se réveille doucement, les commerces ne sont pas encore ouverts et les très hauts trottoirs sont presque vides.

 

Maison mystique

L'auberge, toujours organisée autour de cours et de patios, a des murs ornés de peintures très "baba cool", parfois même assez mystiques... Les murs de la cuisine sont couverts de noms et nationalités du monde entier des voyageurs qui sont passés par là. C´est étrange car nous sommes peu nombreux, il y a une ambiance fantomatique en décalage avec les traces de vie dynamique qui nous entoure. Un grand toit terrasse nous permet de travailler au soleil sur la suite de l'itinéraire. Le gérant est très sympa, il nous explique le process du café de la cueillette jusqu'à la tasse. Il fait son propre café lui même en cueillant dans le caféier de l'auberge. Des colibris butinent le nectar des fleurs de toutes les couleurs. 

 

San Cristobal de las casas

Toujours d'héritage coloniale, l'architecture colorée  de plain pied est ici un peu différente de Puebla et Oaxaca. Plus rustique, ce sont des petites constructions de montagne.

Les montagnes sont très présentes dans la ville: au bout de chaque perspective des rues en damier, elles forment le grand paysage. Il y a un contraste intéressant entre la faible hauteur des façades d'un seul niveau et les hautes montagnes.

Le damier rigoureux semble plat sur la carte mais en réalité il y a une topographie changeante. Certains quartiers ont des rues à forte pente, les trottoirs sont parfois très  hauts. Des églises sont construites en haut de promontoires depuis lesquels on a une belle vue sur la ville et les montagnes au loin. 

Tôt le matin, on parcourt le marché indien: ils descendent des villages des montagnes pour vendre fruits/légumes/vêtements...Habillés en costumes traditionnels (robe en poils noirs), les enfants sur le dos, les indiennes ont des visages incroyables qu´on ne peut pas photographier car ce serait leur voler leur âme. 

 

Cette ville est entourée de sites naturels grandioses. Nous embarquons dans un bateau à moteur en direction du monumental canyon Sumidero. Un cours d'eau de 100m de profondeur en moyenne qui débouche sur un des plus gros barrage du monde. Il est entouré de falaises tombant a pic dans l'eau dépassant parfois de 400m au dessus de l'eau! Un site a couper le souffle, plein de crocos, de singes, d´oiseaux.

 

Le lendemain on se rend au petit village indien Chamula à cheval. Sans nous demander notre niveau, sans nous expliquer comment on monte un cheval, sans bombes, on part avec notre jeune accompagnateur dans les étroits chemins de montagne. Cette légèreté de règles est finalement assez agréable et on ressent un grand sentiment de liberté. Le guide nous propose tout de suite de partir au galop, on prend les rênes d´une main, le lasso de l'autre main et on cravache nos montures pour partir au galop à travers le paysage rural tranquille.

L´eglise de Chamula est unique: les mayas y pratique leurs propres cultes en s´appropriant l´espace. Toutes les statues catholiques sont rangées sur le côté, les bancs ont été retirés, la nef est complètement dégagée, des épines de pins recouvrent le sol et les familles prient accroupis devant des rangées de bougies posées au sol. Les hommes récitent des sortes d´incantations à haute voix. Une Expérience   extraordinaire!

 

Architecture

Notre curiosité nous pousse à entrer dans un luxueux hôtel du centre. Après avoir expliqué que nous sommes archis et qu'on souhaite jeter un coup d'oeil, le directeur de l'hôtel "Bho" vient à notre rencontre et nous offre une visite guidée. L'hôtel est remarquable, un mélange d'architecture contemporaine construite avec des matériaux et techniques locales. L'hôtel s'organise autour d'un bassin noir aux reflets miroir, autour, une luxuriante végétation  confère à ce lieu une atmosphère très zen. Les volumes sont ceux de l'architecture traditionnelle. Les matériaux  sont locaux: charpente et menuiseries en pins, murs en terre adobe, sol en céramique faite dans la région... Les ouvertures, le mobilier et la déco sont très contemporains et faits avec des matériaux racontant le savoir-faire du Chiapas. Nous n'auront pas la chance de nous offrir une nuit dans ce superbe endroit mais on ne résiste  pas a un bon dîner dans le patio de l'hôtel, ça nous change des tacos!

 

Mazunte

L´arrivée

Le voyage entre Oaxaca et Mazunte est très  beau, le petit bus shuttle sillone les lacets des montagnes. Des forêts à perte de vue, quelques villages perchés, un climat agréable. On discute avec Yann, un grand allemand en ballade dans tout le pays avec sa tente. Le contraste de température est étouffant.

 

Une maison sans murs

On pose nos bagages dans une auberge "neo hippie", le dortoir en plein air est très  poétique : accroché à la roche au-dessus de l'océan, soleil filtré par une épaisse végétation très fleurie et pleine d´oiseaux colorés aux chants originaux, bruit des vagues...

Par contre il fait très très chaud, on a pas bien dormi... Heureusement on avait que ça à faire de nous reposer toute la journée ;-)

Le business local semble majoritairement être  géré par des expats ayant flairé la bonne affaire...

 

 

La côte

La côte pacifique est très belle: palmiers, sable fin, forêt luxuriante sur de la roche venant mourir dans l'océan. Un paysage qu'on peut imaginer en lisant "vendredi ou la vie sauvage". Seul petit hic: les payottes, pas toujours heureuses, qui bordent en continu les plages.

 

Avec nos trois compagnons de voyage rencontrés à Oaxaca, on joue aux cartes, on se marre dans les très grosses vagues. Chloe et Doris courent pour entrer et sortir de l´eau afin d´eviter qu´une grosse vague les emporte, un spectacle amusant à regarder.

On prend un taxi collectivos pour se rendre au village voisin où on peut visiter une lagune mangrove pleine de crocodiles, d´iguanes et de tortues. La communauté est très  organisée, elle protège activement son environnement et gère elle-même les visites via une association. Le tour de barque nous permet de voir une faune et une flore très riche. Les crocos nagent sur les rives et certains sont en position de chasse prêts à bondir sur leur proie. La diversité d´oiseaux nous fait tourner la tête!

Oaxaca

L'arrivee

C'est sous une pluie battante que notre bus entre dans le teminal de bus de cette petite ville de montagne. La pluie frappe tellement fort sur la tôle de la toiture qu'il nous est impossible de nous entendre parler. Nous décidons donc sagement d'attendre une acalmie au sec, dans le hall de la gare, et nous nous mettons à la recherche de notre dîner. Mais rien à faire, l'orage ne passe pas. Nous decidons d'affronter les éléments. C'est avec un certain étonnement que les mexicains plus patients que nous, nous regardent enfiler nos chaussures imperméables, notre K-way, la cape-de-pluie du sac... Bref, enfin prêts, le temps de repérer la route et on voit l'orage qui passe son chemin! C'est donc la nuit tombante et sous les eclairs qui s'éloignent que nous découvrons Oaxaca.
L'auberge
Nous posons nos sac dans une charmante petite auberge. Quelques chambres aménagées autour d'un patio très coloré, débordant de verdure. L'auberge est tenue par une jeune famille mexico-québécoise. L'ambiance est très décontractée. Il faut pédaler pour pomper l'eau de la douche. Le patron a mis au point un système D pour récupère l'eau de pluie qui alimente les sanitaires. Un petit local est amenagé sur la rue pour que le patron répète avec son groupe de reggae mexicain. Corentin réussi avec son italo-espagnol à intégrer le groupe pour la répèt. Tout le monde le prend pour un italien...
On rencontre Ntaka, parcourant l'amerique centrale depuis deux mois, et Doris et Jérôme, un couple suisse qui commence leur quatre mois de voyage. On a bien sympathisé, on parcourt la ville et les sites ensemble dans la bonne humeur!
Oaxaca 
Comme à Puebla, les constructions sont quasiment toutes de plain-pied et très colorées. On est à 2000m d'altitude, il fait frais et ça fait du bien! Ce ne sont pas les activités qui manquent, nos journées sont très remplies. On s´inscrit a des cours d´espagnol et adoptons un nouveau rythme d´etudiants pendant trois jours. C´est la "rentree", on se rend au point de rendez-vous avec nos cartables où le directeur passe nous prendre avec son gros 4x4. Suite aux revoltes de 2006 , la petite ecole d´espagnol au centre ville demenage en banlieue pour s´eloigner de la zone de crise ou des affrontements tres violents ont lieu. 
Miriam est notre professeur particulier, on la fait rire avec notre accent italien. Les matines de cours sont cadencees toutes les heures par des sons de clochette indiquant la recreation.
Nous profitons de notre temps libre pour manger au marche dans la fumee de la halle aux grillades, gouter aux insectes grilles et pimentes arroses avec l´alcool local le "Mezcal", visiter le magnifique ancien couvent "Santo Domingo" , le mythique site Zapoteque de Monte Alban (a 5 personnes sur 3 places dans une voiture), grimper dans la chaleur a l´auditorium pour avoir une vue panoramique sur la ville, visiter les patios tres reposant de l´hotel Quinta real , decouvrir la technique de construction en terre Adobe en allant voir l´ecole des beaux arts...
Nous avons assiste a un impressionnant blocage des rues de tout le centre par des centaines de gros camions gares les uns contre les autres, des tuk-tuks, des taxis... Une manifestation importante pour plus de droits et de salaire. Certaines banderoles reclament la verite sur des leaders disparus... On sent que l´ambiance est tendue.
La ville regorge de beaux patios caches derriere les facades sur rue des batiments colores. Le centre ville a deux parties assez differentes: une zone calme et touristique avec des rues pietonnes et des commerces/galeries d´artistes au nord du Zocalo (place principale), et une zone agitee, pleine de monde, d´odeurs et de bruits autour du gros marche au sud du Zocalo.

Puebla city

Arrivée

Nous prennons le bus pour rejoindre une plus petite ville (d'un million d'habitants😊): Puebla! La gare des bus hyper moderne ressemble a un aeroport: portiques de securite, demande de passeports, portes d'embarquement, écrans partout, agents chargés des bagages... C'est aussi un lieu de haute activité commerciale autour de la la restauration rapide. C'est toujours propre partout (Paris a des progrès a faire!!), les connexions bus/taxi/metro se font efficacement et, a part la foule, c'est confortable de circuler.
Le bus, a l'américaine, est très confortable et on rejoint rapidement Puebla. Un taxi enervé nous emmène a l'auberge en jouant du klaxon.
Notre auberge
Le patio de l'auberge est le point de rencontre des voyageurs, il distribue toutes les chambres. Notre "habitación" nous plait : une lumière indirecte zénithale eclaire le mur "rose mexicain", il y a des vieux volets en bois d'epoque dans les encadrements des portes. Et surtout un vrai lit! Dormir a deux sur le lit d'une place et demi a mexico c'était pas top confort.
Puebla ciudad 
Le plan de la ville en damier c'est quand meme pratique pour s'orienter! Avec le nom des rues on sait toujours si on va vers le nord/sud/est/ouest. 
La ville a un héritage baroque conséquent, des clochers décorés à la crème chantilly dépassent des demeures bourgeoises colorées. La place principale, appelé "Zocalo" dans toutes les villes, est un parc avec des grands arbres, des fleurs et des fontaines. Beaucoup de monde vient s'y détendre sur les multiples bancs à l'ombre. La ville est plus calme que mexico et a l'échelle  humaine. Comme on a pu le voir dans nos voyages précédents, les commerces s'enchainent par thèmes selon les quartiers (quartier de magasins pour les enfants, meubles, artisans, nourriture...)
Les arbres sont vraiment invroyables. Le patio a toujours les grandes qualités décrites pour Mexico: air, calme, lumière.  Les gens sont cools. 
On teste le fameux "Mole au chocolat", tacos baignés dans une sauce au chocolat...Ecoeurant pour notre part 😕
Corentin remarque de la fumee au dessus du Popocatepetl, Chloe dit que ca doit etre normal. C´est plus tard qu´on se rendra compte qu´il s´agit d´une erruption assez consequente.
Architecture 
On prend des bus locaux (ou micro-ondes a roulettes) pour aller dans la banlieue de Puebla où se trouve le musée international du baroque. Dessiné par l'architecte japonais Toyo ito, le bâtiment est tout neuf et vient d'ouvrir ses portes! Les espaces intérieurs sont organises autour de grands voiles blancs aléatoires, le patio interieur a un drôle de bassin où l'eau est aspirée en tourbillon au centre. 
On a aussi visité un hotel dessiné par l'architecte Ricardo Legoretta (le meme qui a dessiné le camino real de mexico), une ancienne usine de purification d'eau du XIX e siecle réhabilitée avec finesse. Les materiaux sont nobles, l'eau est évidemment tres présente dans le bâtiment: cascade dans les escaliers, piscine panoramique sur le toit. Les points de vues sur le grand vide sont vertigineux, les escaliers et passerelles sont vitrés. Les entrées de chaque chambre sont très soignées.      

Mexico city

L'arrivée
La vue d'avion de Mexico city est vertigineuse et angoissante tellement la ville semble s'étendre à l'infini. On perçoit la topographie des volcans dès lors que l'urbanistation vorace d'espace s'arrête contre les pentes rendant la construction compliqué voire impossible. Un sentiment d'angoisse réveille les apprioris de la ville dangereuse. C'est donc un peu nerveux et sur nos gardes que l'on cherche le métro dans les grands halls brillants de propreté  de l'aeroport. La présence massive de policiers et militaires, qui nous accompagnent depuis paris (militaires dans le rer...drôle d'ambiance), n'aide pas à nous détendre. Il y a des gardes partout! Au changement de métro, foule de policiers, il a du se passer quelque chose... 
On descend du mètro: quartier lnconnu des touristes, gros boulevard a six voies avec le métro aerien au milieu, franchissable que par des passerelles et passages sous terrain glauques. Les rues perpendiculaires sont pleines de prostituées jour et nuit, sexshop et bouibouis les "tiendas" de boissons/gateaux/chips... Enfin dans la rue de notre hôte, mais pas de boite aux lettres ni de sonnette, pas de forfait telephone mexicain... Une veille dame nous dit a la fenetre qu'il n'y a pas de "Natalia" ici... Petite montée de stress... On appelle Natalia avec notre portable fançais, en fait le numéro de l'adresse était mauvais, c'etait le 159 pas le 149... Ouf! On arrive a bon port en faisant dix pas de plus!
Nos hôtes 
Natalia et Alexandra, deux mexicaines de Mexico city rencontrées via le réseau "couchsurfing", site permettant de mettre en contact des gens qui voyagent avec ceux qui hébergent gratuitement. Natalia, très dynamique, est chargée de communication pour des grandes entreprises. Ses parents font du couchsurfing depuis longtemps, elle est habituée a recevoir des etrangers et nous posent pleins de questions!
Alexandra travaille depuis chez elle sur son ordi, on a pas bien compris en quoi ça consistait. Elle est posée, très accueillante et douce. Son père est archi, elle nous parle de noms d'archi locaux qu'on ne connait pas. 
Elles vivent depuis peu dans ce nouvel appartement. Les peintures colorées sont récentes, il leur reste des cartons a deballer et quelques meubles a trouver. 
Le matin elles se réveillent en musique!
Ciudad de Mexico
Pleine de contrastes, de vie, de bruits, d'odeurs, de voitures... Au premier abord angoissante, c'est surtout une ville bouillonante et même attachante. 
Les rues sont pleines de monde, de petits commerces en tout genre et de vehicules pris dans les embouteillages. On entend le le ronronnement des moteurs, les pots d'echappements qui pétaradent, la musique latine dans les énormes enceintes posée a l'entrée des magasins, les cris des vendeurs, et le brouaha de la foule.
Quand on longe les rez de chaussée, c'est un enchainement continu de boutiques investissant le moindre espace disponible. Un cuisinier de tacos reussit a faire tenir son grill et ses ingredients dans une niche pas plus grande qu'un placard. C'est ici que nous dégustons nos premiers tacos, sur le trottoir assis sur des chaises en plastique.
On quitte le chaos et la pollution des rues pour rejoindre des écrins de quiétude organisés autour des cours intérieures et des patios. La lumière est filtrée par la végétation luxuriante et fleurie, l'eau coule dans les fontaines et l'air circule.
Nous sommes surpris par le calme qui règne dans les grands parcs. Les arbres sont immenses, les odeurs de fleurs et de fruits des vendeurs de jus frais nous enivrent d'exotisme.
Nous réalisons un de nos rêves d'architectes: visiter les oeuvres architecturales de l'architecte Luis Barragán. Après en avoir eu tant envie pendant nos cours à l'école, on découvre in vivo les espaces magiques de son studio/maison et une maison a patio. Volumes minimalistes et pures, mise en scène de la lumière et de la couleur, effets d'optiques, espaces toujours en contact, liens forts avec le paysage....une grande leçon d'architecture! 
On visite une partie de l'hotel "camino real" dessiné par le disciple de Barragan: Ricardo Legoretta. Les vides intérieurs relèvent presque du sacré. L'eau y est tres presente : bassin d'entrée avec des vagues et de la brume, bassin intérieur dans le grand vide bleu. Tout est beau, on est tout fou! Il s'agit d'un hotel de luxe, nos tenues ne sont pas assez hype, on boit un verre dans le volume bleu et on décolle pour rejoindre nos amies mexicaines.
D'autres bâtiments nous ont frappé par leurs échelles énormes: le musée d'anthropologie qui est un vaisseau immense de culture avec son patio geant, sa fontaine centrale contre un poteau portant une immense toiture a lui tout seul ( exploit technique), et la grande bibliotheque Vasconcelos où les livres semblent voler dans la très haute et longue nef. On déambule dans une perspective digne d'un dessin de piranèse. Les espaces de travail sont très variés, les postures ne sont jamais les memes: face au vide toute hauteur, face a une immense facade vitrée dans une sorte de loggia intérieure triple hauteur, sous les passerelles,...