Nous arrivons difficilement à LaPaz par une route en piteux état. Ce fut le trajet le plus interminable et le plus difficile de notre voyage.

Nous entrons dans la ville par les hauteurs dans le quartier "El alto". La plus haute capitale du monde est immense. Elle se déploie sur les flancs de montagne dans un désordre urbain incompréhensible. L'architecture globale est peu séduisante: bâtiments construits en poteaux-poutres béton et briques, enduits seulement sur la façade principale, design étrange, bavard et compliqué... 

La topographie de la ville est très mouvementée: les nombreuses vieilles voitures crachent des gros nuages de fumée quand elles démarrent dans les rues à forte pente. Il y a un smog de pollution permanent au-dessus de la ville. Plus on descend, plus  les quartiers sont riches. Les conditions climatiques sont plus supportables qu'en partie haute où le vent, le froid et l'altitude rendent la vie plus difficile. 

Nous posons nos valises dans le quartier indien, au centre historique. Il y a la rue du marché des sorcières à deux pas de notre hôtel. On y vend toutes sortes de produits et crèmes miracles, des offrandes pour la Pachamama (la terre), des foetus de lama séchés à enterrer sous chaque nouvelle construction... 

Nous y passerons quelques jours "off" pour reprendre des forces, acheter des souvenirs et le magnifique instrument à cordes andin charango. Nous visitons les quelques endroits sympas de la ville et profitons de l'agenda culturel pour écouter un concert gratuit de percussions et musique de chambre dans un endroit très "select" où nos tenues de voyageurs longue durée dénotaient  avec les costards, petits fours et gants de soie des serveurs... 

Nous testons tous les cafés pour avancer les articles du blog qui prennent du retard et dinons dans un des minis stands du grand marché couvert organisé par des immenses rampes se croisant dans le vide. 

Cette étape permet aussi d'organiser la suite du voyage dans le premier parc national historique de Bolivie: le Sajama.