La vallée sacrée: Salines de Maras, Moray et Ollantaytambo
Notre Coeur palpite encore d'avoir vécu le Machupicchu. Nous descendons du minibus une fois arrivés à la ville inca de Ollantaytambo et nous mangeons une pizza en nous remettant de nos émotions.
Le petit hôtel est très mignon: murs en granit inca, charpente en bois apparente, grande terrasse couverte en plancher bois avec vue sur la forteresse inca et sur la montagne d'en face.
Nous profitons d'être sur place pour le visiter tôt le lendemain matin, avant l'arrivée massive des tours organisés déversant l'après-midi des marées de touristes plus ou moins intéressés, sans arrêt en train de manier la perche à selfie... (les yeux qui ne voient pas)
Le site de la forteresse inca est directement accessible par la ville. Encore une fois, les incas ont sculpté le paysage avec des étonnantes terrasses agricoles à flanc de montagne. Ils ont construit un titanesque système d'irrigation qui alimentent des superbes fontaines sculptées. Les murs formés par d'énormes blocs de pierre sont fous! Interrompus par les conquistadors, les incas n'ont pas pu terminer le chantier de leur temple en haut du site. Ils ont réussi à repousser l'envahisseur une première fois. On voit encore un bloc gigantesque sur sa rampe de manoeuvre pour sa mise en place. On a l'impression qu'ils viennent d'abandonner le chantier.
La vue sur la petite ville inca quadrillée est belle.
Les habitations de la forteresse sont labyrinthiques.
D'autres ruines construites dans les hauteurs sur une pente très raide font échos à la forteresse.
Nous profitons de ce point de chute dans la vallée sacrée pour aller marcher autour des 4000 puits des salines de Maras. L'exploitation du sel existe ici depuis bien avant l'époque inca. Une source d'eau chargée en sodium est captée en amont pour irriguer, par un réseau complexe de petits cannaux, les bassins en terre construits sur un flanc très raide de la montagne. L'eau des bassins s'évapore au soleil pendant que les cristaux de sel se dépose au fond. Chaque habitant du coin exploite ses puits.
Le paysage façonné par la main de l'homme est incroyable! Un camaïeu de blanc/beige.
Amateurs des circuits hors des sentiers battus, nous évitons les "chemins touristiques" des tours organisés en partant à pied sur un sentier permettant de rejoindre le village très calme de Maras aux porches sculptés. C'est une étape qui nous permet de rejoindre le site archéologique inca de Moray. Encore un endroit hors du commun où le génie inca a encore oeuvré. Il s'agit de terrasses agricoles expérimentales construites en cercle dans ce qu'il semblerait être un cratère de météorite. Les différents niveaux de terrasse sont exposés à des températures qui varient et des micros climats changeant selon leur altitude: Plus on descend, plus la température est élevée.
Les incas y sélectionnaient les meilleures graines avant de les envoyer dans tout l'empire pour des cultures résistantes et efficaces. Étonnant n'est ce pas?
Plus intelligent que la culture intensive boostée par des produits chimiques qui détruisent la fertilité des sols...
Nous repartons vers Cusco la tête pleine d'étoiles pour prendre un bus de nuit direction l'isla del sol au milieu du lac Titicaca, côté Bolivie.
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Anne Debelle (lundi, 22 août 2016 12:20)
Oh lala quels paysages incroyables ...
Les incas étaient drôlement "forts"...
Bisous
Anne
Mathilde (jeudi, 01 septembre 2016 15:50)
Je suis impressionnée par le génie agronomique de ces incas! Tellement ingénieux! Je suis fan de leurs terrasses "microclimatiques"!