De la cordillère noire à la cordillère blanche

De la cordillère noire à la cordillère blanche

Il est 5h du matin, le bus arrive à Huaraz. Après la chaleur du désert, nous sommes saisi par un froid glacial.

Apres une petite sieste dans un canapé de l'auberge, on décide d'enchaîner sur une petite balade pour aller voir le glacier Pastoruri perché à 5200m d'altitude. Le parcours en bus passe dans des paysages de montagnes complètement sauvage. La végétation du paramò est différente de celle qu'on a vu en Colombie et en Equateur. Des plantes fleuries immenses, de la famille de l'ananas, ressemblent à un mélange de cactus. Les plus petites ont trente ans, les plus hautes 400ans!! 

Nous passons le long d'une grande lagune, et devant un étrange trou très profond rempli d'eau limpide bleu marine fluo! 

L'approche du glacier à pied fait quelques kms. L'altitude se fait sentir! C'est la première fois qu'on marche aussi haut, l'altitude est plus importante que le sommet du Mont blanc! Et surtout, on se rend compte que passer de 0 à 5200m d'altitude en moins de 12h c'est pas très stratégique. Heureusement, nous sommes bien acclimatés après l'Equateur et la Colombie. La récompense est à couper le souffle : un immense lac aux reflets parfaits dans lequel aboutit cet immense glacier. Les montagnes de pierres noires et rouge, pleines de minéraux, contrastent avec le blanc du glacier qui brille sur un fond de ciel bleu. Au loin, les pics aiguisés des Nevados. Le glacier crépite et fond à vitesse grand V. Le constat est le même dans toutes les montagnes que nous avons traversées : le réchauffement climatique à accéléré la fonte des neiges et des glaciers ces 15 dernières années. 

En redescendant dans la vallée de Huaraz, un petit mal de tête s'installe pour la soirée.   

Pas d'panique! Il y a des feuilles de coca plein les placards, une infusion et hop, le mal de tête s'envole! Les gens de l'altiplano le mâchent pour endurer les conditions de travail difficiles, c'est pas pire que de boire du café ou du redbull...

Après une fraiche nuit de sommeil, nous rejoignons notre guide pour une journée d'escalade en falaise. Seulement à quelques minutes du centre ville, le spot est au bord d'un petit cours d'eau. Les habitants des alentours, ne bénéficiant  pas de service de ramassage des ordures, ils jettent tout leurs détritus dans la rivière du haut de la falaise. Pas très accueillant comme endroit... Mais la paroi est propre et interessante. On grimpera plusieurs niveaux, on tentera même de passer un toit. Voie trop dure! 

Cedric, le guide du genre armoire à glace, nous raconte qu'il grimpe toutes les voies en moins de deux minutes, sans être assuré. Il est guide de haute montagne en temps normal. Le lendemain, nous nous levons à la fraiche également pour prendre notre bus en direction de la lagune 69. Un lieu unique au monde par ses dimensions, ses couleurs, sa forme...

Perché à 4600m d'altitude, ce lac de montagne fait parti des 400 lagunes du Parc national Huascaran classe Unesco. Il est accessible après quelques heures de bus + quelques heures de marche dans des paysages sublimes dominés par des sommets à plus de 6000m. Comme la piste d'un cirque, le lac est entouré de gradins naturels formés par d'énormes pierres grises sur lesquelles les randonneurs profitent du spectacle silencieux et du glacier à 180° tombant en cascade dans le lac bleu turquoise.

Nous profitons de la ponctualité légendaire péruvienne avec des passagers du coin montant dans le bus avec deux heures de retard à l'aller et également au retour. Sauf qu'au retour, nous avions un bus de nuit à prendre, on ne pouvait pas "joyeusement" attendre. "L'amigo" ne comprendra pas le pic lancé à son arrivée, lui demandant "Qué horas son amigo?" lors de sa montée dans le bus. Il répond normalement sans laisser apparaître la moindre gêne pour avoir fait attendre un bus entier, on respire, on se détend, laissons les coutumes locales s'emparer de nous.(une experience qu'on vivra plus difficilement plus tard dans nos aventures à Cusco).

Finalement on attrape notre bus de nuit direction Lima pour prendre un vol pour Cusco!

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Commentaires: 2
  • #1

    cw (mardi, 16 août 2016 11:16)

    le photographe ou l'appareil doit avoir le soleil dans le dos pour que le visage des photographiés soit éclairé

  • #2

    Mathilde (jeudi, 01 septembre 2016 16:15)

    C'est quoi cette vache nounours: elle est superbe!!! Vous me la ramenez?
    Les paysages sont à couper le souffle! Merci pour ces partages!