Trujillo et la culture Moche

Trujillo et la culture des Moches

Un long trajet en bus nous permet de traverser la frontière Equateur/Pérou. Première frontière terrestre de notre voyage! Rien de plus facile, après quelques tampons en début de soirée, nous voilà sur le territoire péruvien! 

On se rendort dans nos gros sièges en cuir top confort. Au réveil, le paysage est complètement différent, nous voilà dans le désert. Des plaines sableuses et désertiques à perte de vue, avec en fond des montagnes rocheuses.   

Nous arrivons à Trujillo, première étape sur la côte nord du Pérou.

Notre auberge est conviviale et plutôt hors du commun. Parmi un dédale d'escaliers et de couloirs labyrinthiques, les espaces communs et les chambres sont organisés autour des appartements de la propriétaire. Une dame âgée à l'énergie débordante, au débit de parole impressionnant, avec beaucoup de culture et qui aime par-dessus tout voyager donc par la même occasion rencontrer et accueillir des voyageurs. On a beaucoup rit tous ensemble. L'idée est sympathique: aidée par des employées très gentilles, elle est en permanence entourée de jeunes voyageurs avec qui elle peut échanger! 

Un soir, elle prépare un cocktail typique péruvien, le pisco, dans la cuisine de l'auberge pour toutes ses invitées du troisieme âge. Elle nous fait partager la préparation et offre la dégustation aux personnes présentes. 

Le soir du lendemain, nous avons le droit à un défilé de mode car elle essaye des robes avant d'aller à un mariage à Washington... Bref, û sacré personnage et une ambiance plutôt unique! Nous profitons de notre séjour à Trujillo pour visiter les Huacas del Sol y de la Luna. Deux énormes pyramides d'adobe construites par la civilisation Moche (se prononce "Motché", et non pas à la française), du 2ème au 8ème siècle. Les bas-reliefs en terre géométriques sont très beaux, on peut encore voir la polychromie d'époque par endroits! Il s'agit d'un empilement de cinq temples construits l'un sur l'autre au fur-et-à-mesure. La technique de construction est parfaitement anti-sismique et a résisté plus de 2000 ans!!! 

La huaca de la luna est construite contre une montagne et utilise judicieusement la pente pour renforcer la monumentalité de son architecture. La mise en scène des rituels et des offrandes aux divinités est spectaculaire : l'autel, situé à 25m en haut de la pyramide, domine un gigantesque patio où la foule assistait à l'exécution des sacrifices humains. Depuis ses hauteurs, on voit les ruines de la cité qui était implantée entre les deux grandes pyramides. La deuxième pyramide, la huaca del sol, surplombe les alentours avec ses 45 mètres de hauteur. 

Le paysage est désertique, les hautes montagnes rocheuses se détachent sur un ciel bleu profond. On aperçoit Trujillo au loin avec l'océan Pacifique en toile de fond. 

Le lendemain, direction les ruines de Chan Chan. La plus grande ville en adobe des Amériques précolombiennes, construite du 12 au 15ème siècles, capitale de la civilisation Chimú. 

Le site, classé Unesco, est extraordinaire : des murs de fortification en adobe d'une dizaine de mètres en plein milieu du désert. Nous visitons un sublime palais avec des bas-reliefs d'animaux géométriques (voir croquis). Un grand bassin servant de réserve d'eau, des constructions aux murs épais en terre, pour une inertie thermique parfaite, de grands espaces publiques décorés et animés, les Chimú avaient pensés à tout! 

En sortant du site, direction la côte et la plage de Huanchaco. C'est un petit front de mer très agréable avec promenade, palmiers et jetée. Les pécheurs utilisent les fameuses embarcations en roseaux pour affronter les rouleaux du Pacifique tant convoités par les surfeurs. 

Le spectacle des surfeurs confirme un des désirs de ce voyage: essayer de prendre la vague sur une planche. C'est décidé, demain on revient pour que Corentin fasse son baptême. 

Lorsque nous arrivons à la petite école de surf le lendemain, le patron ne comprend pas pourquoi corentin souhaite prendre des leçons de débutant, il était persuadé en le voyant entrer dans sa boutique qu'il était surfeur pro vu son look. 😆

"Si vous ne tenez pas debout sur la planche, vous ne payez pas", la devise de la maison. Ce ne sera pas le cas puisque Corentin, après un cours théorique et pratique dans l'école, n'aura aucune difficultés à tenir debout sur sa planche. Cela n'exclue pas quelque chutes de temps en temps, la discipline requiert une haute réactivité et beaucoup d'équilibre! 

Fin de journée, nous profitons une dernière fois de la plage d'Amérique du sud. On regarde les petits poissons volants et les exploits des surfeurs professionnels. C'est l'heure de retrouver l'altitude et la fraicheur des Andes, direction Huaraz dans la cordillère blanche.

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Commentaires: 1
  • #1

    Mathilde (jeudi, 01 septembre 2016 16:19)

    Yeeeeah : Coco le surfeur!!! Enorme!!! :)