Depuis notre QG de Quito, nous pouvons facilement rejoindre de proches et jolies contrées. Nous profitons ainsi du petit village de Mindo pour nous reposer. C'est un endroit connu pour la présence de multiples espèces d'oiseaux. 

Après deux heures de bus à travers les montagnes, nous posons nos valises dans un petit hôtel en bois, au milieu d'un jardin rempli d'orchidées. 

Nous avalons un morceau et partons aussitôt marcher quelques km au bord de la rivière pour rejoindre un parc plein de tyroliennes tendues au dessus de la canopée de la forêt tropicale.  Nous sommes vite d'accords pour faire le plus grand des trois parcours afin de bien profiter des infrastructures. Excellent choix! Les parcours sont funs et varient en longueur et vitesse. La vue depuis le câble est chaque fois superbe! C'est vraiment beau de voir le feuillage de la canopée vue de dessus. On traverse des vallées avec des vues lointaines sur les montagnes autour. L'air frais nous fait du bien entre chaque marche pour rejoindre les départs des tyroliennes. On finira en beauté par la plus longue tyrolienne du parc de 400m en position superman! Tête la première, bras en croix... Super sensations! On a presque l'impression d'être un condor qui plane au-dessus de la forêt.  

Le chien kiki profite de chaque session dans les bras du moniteur. Un chien volant! 

Nous rentrons au village et allons nous coucher tôt pour être en forme pour la marche du lendemain. 

Les nouvelles des attentats à Nice nous mettent un coup de cafard et ne nous donne pas envie de retrouver cette ambiance sanglante, morose et ces idées de vengeance.

Les coqs chantent, il est temps de sortir du lit et d'aller voir ce que la nature nous propose dans cette région. Nous prenons le petit déjeuner avec les colibris par dizaine qui viennent se délecter aux petits abreuvoirs accrochés aux branches. Ils volent tellement vite qu'on ne perçoit même pas le battement des ailes. Ils font le bruit des sabres laser dans starwars. 

Le début de l'itinéraire du jour passe par le même chemin que celui pour le parc tyrolienne. On croise des écureuils transportant des fruits plus gros que leur tête, des gros papillons colorés et des oiseaux de toute sorte cachés dans l'épaisse végétation tropicale. 

Au bout d'une dizaine de kilomètres, notre route aboutie sur un téléphérique artisanal propulsé par un espèce de moteur de camion trafiqué. C'est l'entrée qui permet de traverser la vallée au-dessus de la forêt et de rejoindre le départ des sentiers pour voir ses cascades. Nous parcourons pas mal de km dans la jungle pour voir deux jolies cascades. Au retour, il faut taper sur le cable du téléphérique avec un bout de bois pour que le "chauffeur" de l'autre coté fasse venir le panier du téléphérique.   

Comme pour mindo, quelques heures de bus suffisent à nous dépayser de la capitale dans la petite ville d'Otavalo. C'est un haut lieu commercial depuis la nuit des temps. On y tient tous les samedis le plus gros marché du pays depuis l'époque des incas! Ambiance et couleurs assurées! Le marché se déploie sur les places et dans des rues entières du centre ville. On peut tout trouver et tout acheter au détail: vêtements et tissus traditionnels indiens, habits en tout genre, accessoires, chaussures, fruits et légumes de toutes sortes , de toutes les tailles et couleurs possibles, viandes, repas chauds, jus frais, animaux... 

On y vend vaches, cochons, cochons d'inde (ici ils finissent en brochettes), chevaux, poules... Les stands de restauration traditionnelle sont pleins de bancs et tables, des musiciens mettent de l'ambiance avec leurs flûtes de pans et guitares, les grillades crépitent et dégagent une odeur de barbecue alléchante. 

Nous résistons à la tentation et partons à la superbe lagune de Cuicocha au pied du volcan Cotacachi (sommet à 4944m). Nous y prenons un picnic avec vue sur l'énorme cratère effondré dans lequel l'eau piégée forme un grand lac. Deux ilots au centre du lac créent un paysage unique. Il s'agit d'un reste d'une éruption volcanique qui, d'après les indigènes ressembleraient à des dos de cuicui (cochons d'inde). 

Nous entamons un bout de la boucle avant de repartir vers Quito. Les vues sur les volcans et les vallées sont toujours aussi spectaculaires!