En route pour les volcans! 

La ville de Latacunga est notre point de chute pour découvrir les volcans de la région. Nous trouvons un petit hôtel très convivial, les espaces partagés sont ouverts sur le jardin.  

Propice à la rencontre, nous faisons connaissances de Vanessa et Melanie, deux belges sympathiques profitant de leurs derniers jours de tourisme avant leur participation à un projet au sein d'une communauté équatorienne. 

On re-fête l'anniversaire de Chloé autour d'un gros repas partagé et allons vite dormir pour pouvoir attaquer de bonne heure la journée du lendemain. 

Première expédition : deux jours autour du lac niché dans le cratère du volcan Quilotoa. 

Sans se lasser des lacets, nous profitons du paysage montagneux à perte de vue depuis la fenêtre du bus. Quilotoa est un petit village  accroché à une partie de la crête du volcan à 3800m d'altitude. On ne s'imagine absolument pas le spectacle qui se cache juste derrière le village, et pourtant c'est extraordinaire!! 

Comme chaque fois, première mission: trouver où dormir. On déniche une chambre chez l'habitant au confort plus que sommaire mais ça fera l'affaire. Au rez-de-chaussée il y a trois pièces: la cuisine rudimentaire, la salle "boutique le jour/salle a manger des voyageurs le soir", et la troisième pièce sert d'atelier de peinture le jour et de séjour & chambre familiale la nuit. Nous montons dans notre chambre sans plafond par l'escalier sans palier (dur à imaginer n'est-ce pas? veridic!), nous enfilons nos vêtements de montagne pour affronter le vent et c'est parti. 

En souvenir de l'expérience glaciale au refuge des Nevados en Colombie, on demande au père de famille de nous mettre de côté toutes les couvertures possibles pour cette nuit. 

Les points essentiels étant assurés, nous partons nous ébahir devant ce qui attire tous les voyageurs: le fameux cratère! Depuis le mirador on comprend le relief et on domine l'énorme trou cerclé d'une fine et haute crête. C'est à couper le souffle! Les vents dessinent des ondes à la surface du lac vert émeraude, profond de 250m! Les versants sont abrupts et le chemin se dessine sur la fine crête. Nous partons pour faire le tour du cratère. "Oh, ça a l'air rapide vu comme ça", ça a juste l'air! :)

Les dénivelés à franchir sont assez importants et le sentier est vertigineux, parfois même dangereux. Nous sommes concentrés, les pierres roulent dans les ravins comme dans tintin et les chaussures dérapent. 

Les pauses eau/picnic/kiff du paysage sont magnifiques! On a beau tourné autour pendant cinq heures, on ne se lasse pas du paysage. Nous croisons des moutons, des enfants jouant dans les fourrés sur des versants à se casser les dents, des vendeuses de souvenirs et des chiens de berger prêts à tout pour piquer nos œufs durs. 

Le sol est tapissé de fleurs oranges, violettes, blanches, rouges, jaunes dont Maman Jo doit avoir les caractéristiques dans ses bibles de botaniques (si tu les reconnais via les photos, écris leurs noms dans un commentaire). 

Nous atteindrons le sommet culminant à 3914m d'altitude, soit 400m environ au-dessus de la surface du lac. 

La vallée au pied du volcan est inattendue: un canyon la sillonne et découpe le paysage. Il y a beaucoup de petits terrains agricoles rectangulaires, la grande route taille le relief et est accompagnée de grands murs bétonnés anti-chute de pierres.   

Les montagnes des alentours sont hautes et escarpées. 

Sur le chemin du retour, peu avant la tombée de la nuit, nous croisons un groupe d'allemands qui part vers un village voisin, à 12km de là, dont une bonne partie du chemin longe le cratère que nous venons d’emprunter... Euh?? Non mais vous êtes sérieux les gars? Il y en a qui n'ont vraiment peur de rien!

Le retour au village est l'occasion de se boire un thé bien chaud et de sympathiser avec Yoa, un jeune taïwanais très cool! 

Le jour suivant, nous descendons dans le cratère pour avoir la perception du "dedans" au bord du lac limpide. On remontera en 3x moins de temps que l'approximation annoncée sur le panneau d'information. Quel rythme! 

Nous rentrons à Latacunga et préparons l'excursion du lendemain au parc d'un des volcans actifs le plus haut et dangereux du monde: le Cotopaxi. 

La recherche d'économie de budget nous conduit à faire du stop pour aller de la bretelle d'autoroute où le bus nous a "largué" jusqu'à l'entrée du parc. 

Manuel, chauffeur poids lourd, pile dès que Chloé tend le pouce...pratique! Il nous emmène gentiment à destination dans son gros camion. 

L'entrée dans le parc étant malheureusement obligatoire en voiture, nous partageons les frais d'un guide avec son 4x4 avec deux jeunes allemands.   

Les quelques heures de visite guidée nous déçoivent, nous n'allons pas marcher et ne sommes pas libre du programme... Le paysage n'en est pas moins spectaculaire! Le volcan Cotopaxi culmine à 5897m d'altitude. Il est enneigé en parti haute et son activité récente lui fait soulever des petits nuages de vapeur.  

Il est actuellement inaccessible car toujours en activité. Ce sera juste la photo de loin depuis le vaste paramo où broutent lamas, taureaux et chevaux. 

Nous faisons le tour du petit lac d'altitude dans lequel vivent plusieurs espèces d'oiseaux et une végétation propre à l'altitude et nous longeons le flanc du volcan Rumiñawi. 

L'excursion se termine par une ballade le long d'un canyon menant à un petit musée sans grand intérêt...

Le tour s'achève et nous nous dirigeons au bord de l'autoroute pour prendre notre bus de retour à Quito. 

Quoi? Vous ne prenez jamais le bus sur la bande d'arrêt d'urgence d'une autoroute ? Ici c'est normal!