C'est avec la tête reposée et pleine d'étoiles de mer que nous nous rendons au petit aéroport de San Andrès. Notre marge de sécurité sur l'heure du départ sera finalement inutile puisque le vol partira avec 8h de retard. "l'aéroport est bloqué car il y a un trou dans la piste", normal! 😅

La foule s'agrandit au fur et à mesure et l'ambiance s'échauffe...

La chance revient rapidement puisque nous rencontrons un sympathique colombo-étasunien qui nous propose de nous déposer à notre hôtel avec sa voiture. On échange sur nos vies, nos voyages dans la bonne humeur. Il connaît bien Medellin et nous fait une introduction intéressante. 

L'approche de la ville de nuit est impressionnante : encaissée entre les montagnes, c'est un véritable océan de lumière. Les lacets pour y descendre sont pleins de voitures et de motos stationnés: les gens viennent profiter des vues panoramiques sur l'étendue urbaine. 

Le lendemain nous découvrons la ville aux tons "terre cuite" et gris à travers les fenêtres du métro aérien qui nous mène au centre. Nous commençons par visiter le musée de la mémoire qui témoignent des violences de la région. Les photos sont dures, l'exposition prenante. La dernière salle plongée dans le noir est un grand ciel nocturne dont chaque étoile est une photo de victime des conflits. Un lieu qui permet de se rendre compte des horreurs et de la terreur dont les hommes sont capables. Ce n'est pas le premier musée sur la terreur et la folie que nous visitons mais ce qui est nouveau pour nous et effrayant est que celui-ci raconte des histoires très récentes. 

Le parc attenant au musée permet de faire une transition pour se reconnecter à la vie trépidante des rues de Medellín. Des vendeurs ambulants partout, la foule, des bâtiments hauts, serrés et très différents, le grand pont massif en béton du métro aérien, les barrios de maisons en briques qui s'étendent à perte de vue sur les coteaux...

Nous profitons de la bonne scénographie de la cité des sciences pour apprendre pleins de choses en s'amusant comme des enfants dans les ateliers d'expérimentation fun et déjantés.

Nous grimpons sur le poumon vert de la ville perché sur une colline dominant le paysage urbain à 360°. Les vues sont magnifiques, on commence à mieux comprendre le fonctionnement de la ville et la répartition des différents quartiers.

Des hauts bâtiments modernes côtoient des vieux immeubles décrépis. Nous prenons un des vertigineux métros câbles/téléphériques et découvrons en travelling les quartiers populaires à flancs de montagnes en premier plan touchant l'immense Medellín étalée dans la vallée.