Providencia est une île de paradis qui se mérite! 

Après avoir navigué quatre heures, depuis l'île voisine de San Andres, dans un catamaran affrontant les vagues, nous remettons pied sur le plancher des vaches avec la certitude que nous n'avons pas le pied marin. 

Nous nous équipons tout de suite d'un petit bolide motorisé à deux roues qui nous permet de découvrir chaque recoin de l'île via l'unique petite route circulaire. Nous adoptons le rythme "à la cool" local avec plaisir. 

Albert, moniteur de plongée consciencieux, nous forme pendant deux matinées à la plongée pour obtenir la certification Padi premier niveau. 4 sessions de plongée à des profondeurs et endroits différents nous permettent de découvrir la vie sous-marine stupéfiante protégée par la barrière de corail. Requins de récifs, murène, raies, poisson chat, bancs de poissons multicolores, coraux de toutes formes et couleurs, vieille épave gigantesque, tombants, grottes, failles, prairies... Un monde spectaculaire qui nous laisse émerveillés!

La détente dans les hamacs ou sur le sable fut l'activité privilégiée entre les baignades dans les eaux calmes et transparentes et les randos au sommet des montagnes et sur les traces du pirate Morgan. 

Les habitants sont sympas, ils parlent anglais au quotidien et espagnol pour les touristes. Le drapeau colombien flotte sur l'île depuis 1822 seulement, elle fut d'abord colonisée tour a tour par les hollandais, anglais et les espagnols. La culture est totalement différente de celle qu'on a découvert sur la côte de la métropole. La population parle un anglais créole qui nous est familier: c'est celui qu'on entend dans les mythiques groupes de reggae. Ici, cette musique passe à plein volume et à toute heure de la journée. Les murs de hauts parleurs posés devant des petits bars ou face à la mer inondent le petit territoire de fréquences aux lourdes basses. 

Il y a plus de crabes que d'habitants. Ils vivent toute l'année dans les montagnes et effectuent une fois par ans une périlleuse migration vers la mer pour assurer la reproduction. Ils sont chaque fois des millions a traverser les routes!

Autre anecdote concernant toujours les bébettes:

Un soir, une petite chauve-souris s'était perdue dans notre chambre au grand désespoir de nos "collocs de dortoir" brésiliennes. Avec la dame de la réception, nous la cherchons pour l'attraper et mettre fin a la terreur. En fouillant près d'un sac posé par terre je me retourne d'un coup en criant "aaaaaa!!!". Les trois femmes ont hurlé comme des folles puis ont eu un fou rire! 

C'est bien reposés que nous repartons pour d'autres aventures en direction de Medellin. Nous sommes tristes de quitter les caraïbes avec son ambiance détendue et joviale. Pourtant, en cumulant le Mexique, Cuba et la Colombie, ça fait déjà six semaines qu'on vit au rythme des Caraïbes. 

Je vous promet qu'on ne s'en lasse pas! 

Le retour fut plus long que prévu: vol avec huit heures de retard, aeroport entier bloqué car "il y a un trou dans la piste"...Trop forts!